Revue de presse
Paysan Breton du 15/04/2016
Les chiens de troupeau dans les starting-blocks
15/04/2016
Pas de com.
Une vingtaine de chiens du Grand Ouest, dont 6 du Morbihan, se disputeront, le 17 avril à Saint-Malo-des-Trois-Fontaines, le droit de représenter la région au prochain concours national.
La compétition régionale aura lieu le 17 avril prochain sur la ferme de Jean-François Orain, dans le Nord du département. Les trois premiers représenteront le Grand-Ouest au championnat de France, le 31 juillet dans le Cantal. La manifestation est organisée par l’association des utilisateurs de chiens de troupeaux du Morbihan. Créée depuis plus de 20 ans, l’association a pour vocation de promouvoir et développer l’utilisation du chien de troupeau.
Formations à Pluvigner
René Esvelin, président de l’association, anime un groupe d’éleveurs qui se réunit tous les premiers jeudis de chaque mois, sur son exploitation, à Pluvigner. « Une trentaine de jeunes chiens suivent un programme de formation sur un an. J’en prends une dizaine par séance, pour les former à leur futur métier ». Ils effectuent, chacun à leur tour, un premier travail avec filet, pour éviter le contact direct (des génisses sont groupées dans un enclos provisoire) puis en liberté dans le champ, une fois échauffés et surtout un peu calmés. Certains d’entre eux atteindront peut-être les sommets et participeront, plus tard à des compétitions. « Lors des concours, ils doivent effectuer des tâches avec des obstacles qu’ils peuvent retrouver sur une ferme : des exercices de recherche d’animaux, d’approche, de stabilisation du troupeau, de passages obligatoires dans des couloirs de contention, et, au final, de repoussée des animaux.
C’est le plus difficile pour un chien car contraire à sa logique qui est de ramener les bêtes vers son maître. Il pourra ensuite gérer la montée dans une bétaillère. Le tout en 20 minutes. A chaque exercice, le chien est noté ». Dans l’immédiat, les chiots Border Collie et Beauceron, dès 3 à 4 mois, apprennent, à Pluvigner, les bases du métier. Il en coûte 200 €/an à l’éleveur et un peu de temps les jeudis après-midi. Entre deux séances, l’éleveur doit aussi faire travailler son chien chez lui pour qu’il progresse plus rapidement. Le retour sur investissement est jugé très intéressant pour les habitués, qui ont déjà eu un chien bien dressé, capable de travailler au champ et même à l’étable. Bernard Laurent
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Terra du 16/04/2016
Le chien meilleur ami de l'éleveur
Pour aider les éleveurs au jour le jour dans toutes leurs tâches, rien de tels que les services fidèles rendus par un chien de troupeau éduqué. C'est la vocation de l'AUCTM (lire également en page 4) qui, tous les mois, propose un après-midi de travaux pratiques à ses adhérents.
17h30, site gaulois de Talhouët à Pluvigner. Happy, belle Border Collie, l'œil vif pétillant d'intelligence, tient en respect cinq jeunes génisses de race montbéliarde qui, l'après midi complet, se sont vu diriger par une dizaine de couples maîtres-chiens en formation. Tous sont éreintés, sauf Happy, "ma deuxième meilleure chienne après Mac" raconte René Esvelin, producteur de 300 000 litres de lait, sur 45 ha à Pluvigner, et formateur. "Pourtant, j'ai pris ce qui restait de la portée, c'était elle. Elle est top, précise, fine dans son travail, présente quand il faut, mordante aussi... Elle me suit partout", renchérit l'éleveur qui enseigne ce qu'il sent, ce qu'il sait avec cette ferme patience, "un chien ne se met pas au troupeau de vaches laitières avant 18-20 mois". Mais le service canin est immense, "c'est un facilitateur de toutes les tâches quotidiennes dans une exploitation, notamment les déplacements. Le chien nous évite aussi des accidents" explique-t-il, exemples à la clé. Alors, "je conseille à tous les éleveurs dans l'âme d'avoir un chien pour les aider".
Le chien, cet auxiliaire de services
Pour faire comprendre l'intérêt de cet auxiliaire "facilitateur", les membres de l’association des utilisateurs de chiens de troupeau morbihannais parcourent les comices et autre fêtes agricoles. Et ils font démonstration aussi bien sur bovins que sur troupeau d'oies "pour mieux rendre visible le travail du couple". Depuis 5 ans, tous les mois, l’association organise une demi-journée de formation aux 50 adhérents. "La chambre d'agriculture propose des formations d'initiation mais après, les éleveurs se sentent parfois un peu livrés à eux-mêmes. Alors s'ils ont besoin de revoir certaines choses, les 10 premiers à répondre à mon texto me rejoignent sur ce site", (sur la trentaine envoyés ndlr).
"Dresser le patron"
C'est le cas de Bruno, éleveur allaitant de Plumergat, "René dresse le patron pour qu'il dresse le chien. Je veux apprendre a bien faire travailler mon Beauceron", espère-t-il. Car "il est tous les jours avec moi pour déplacer les vaches que je change quotidiennement de parcelles, que je ramène souvent au bâtiment". Affaire de dressage certes, mais aussi "de connaissance en situation avec les animaux, c'est précieux". Même attente de la part de Jean-Marie qui compte s'installer avec un troupeau allaitant, "je veux bien démarrer avec Lox, mon Border, il ne faut pas précipiter les choses. Il vient voir les vaches une fois par mois". Idem pour Gwenaël de Languidic avec son troupeau de chèvres en lait et transformation, "j'ai besoin de ma chienne pour diriger, déplacer le troupeau. Mais je ne veux pas qu'elle morde, la mamelle est trop basse". Une finesse et précision de travail que les qualifications pour la finale du championnat de France, ouverte à tous dimanche prochain à Saint-Malo des Trois Fontaines, permettront d'apprécier.
Claire Le Clève
Pour plus de renseignements AUCTM :http://auctmorbihan.e-monsite.com